https://my.over-blog.com/design/edit/ Choisir son bivouac en canoë-camping - Les Amenturiers
Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Choisir son bivouac en canoë-camping

15 Janvier 2016 , Rédigé par les amenturiers Publié dans #au fil de l'eau

Bivouac sur une ile de Loire

Bivouac sur une ile de Loire

Dans nos articles nous parlons souvent de nos bivouacs.

Nous allons ici essayer de faire le point sur le bivouac adapté à l’activité canoë-camping.

N'étant pas des professionnels,il est rédigé en fonction de notre expérience sur le terrain. Chacun a sa petite méthode.. Nous vous décrivons la nôtre.

Avant tout, que dit la législation :

Bivouac
Le bivouac est le fait de dormir en plein air sans structure bâtie "solide" (cabane) ou semi solide (tente).
Il consiste à poser son campement le soir au coucher du soleil et à le lever à l'aube, avec l'aurore, sans laisser de traces de campement.
Le bivouac est en général toléré dans les zones naturelles éloignées de la civilisation (au moins une heure de marche d'une première ville à la tombée de la nuit par exemple). Le bivouac est non autorisé par contre dans les zones militaires, les zones naturelles protégées et sous arrêté de biotope. Le bivouac est souvent mieux toléré si vous vous situez à plusieurs kilomètres de marche avant la tombée de la nuit d'un camping, d'un hôtel ou tout autre moyen d'hébergement.

Pour bivouaquer sur des terrains privés ou d'état, il convient de demander l'autorisation au(x) propriétaire(s).

Camping sauvage
Est défini comme camping sauvage en France le fait de résider la journée comme la nuit et sur plusieurs jours dans un structure solide type cabane ou semi solide type tente.

L'usage du feu
Le feu est dans la plupart des départements français, non autorisé l'été, et toléré l'hiver. Toutefois, il existe des zones où il est formellement interdit de faire un feu (zone protégée et en arrêté de biotope par exemple). Il convient donc de se renseigner auprès des offices de tourisme locaux, des organismes de gestion et de protection de la nature (ONF) et des mairies pour savoir si vous avez ou non la possibilité de faire un feu.
Sur un terrain privé, il convient de demander l'autorisation au(x) propriétaire(s).

En gros, on peut dormir sous un tarp dans une zone naturelle non spécifique et le feu est interdit quasi partout à la belle saison.

Cela a de quoi en démoraliser plus d'un de bivouaquer.

En pratique, une tolérance existe à partir du moment on l’on est respectueux du milieu. Cela n’évite pas le PV devant des gendarmes intransigeants. Mais en général, ils comprennent quand ils nous voient avec le canoë et tout le matériel.Ils se rendent bien compte que nous sommes des voyageurs. On a toujours le droit au rappel à l’ordre d’usage, mais ça passe. Pour notre part, nous n’avons jamais été inquiétés.

Il faut bien sûr éviter au maximum les terrains privés et bien se renseigner sur les zones protégées que l’on rencontrera sur le parcours. Pour cela, vous pouvez consulter le site du Géoportail, et regarder votre parcours à l’échelle 1/25000e. Les zones protégées y sont marquées (mais pas toutes).Il est bien aussi de consulter le site de l’INPN (inventaire national du patrimoine naturel) afin de compléter la recherche (lien en fin d’article) et aussi celui des préfectures ou l’on peut consulter les arrêtés. (voir les liens pour plus d’infos)

Une fois que l’on a déterminé les zones protégées à éviter sur plan, on peut commencer à cibler les secteurs possibles pour le bivouac. Il est bien aussi de se renseigner si la rivière parcourue est de type Domaniale ou non, car le droit d’accès aux berges est différent (voir lien pour plus d’infos). L’important est de rester discret et de s’adapter au milieu.

Concernant le feu, c’est pareil. Ne jamais faire de feu lorsque la végétation environnante est sèche ou si l’écosystème est fragile. On utilise le réchaud au moindre doute. Un feu dit « alimentaire » est en général toléré, c'est-à-dire, un petit feu juste pour faire cuire ses aliments et non un feu de joie avec des flammes d’un mètre de haut…Pour notre part, nous creusons à chaque fois un trou pour le foyer. Cela permet de réduire par conséquent la hauteur des flammes et donc l’illumination de nuit pour rester discret et permet de ne laisser aucune trace après rebouchage de celui-ci.

Ensuite chacun est responsable de ses actes et prends ses responsabilités en toute connaissance de cause.

petit feu "alimentaire" dans le sable sur une île de Loire.

petit feu "alimentaire" dans le sable sur une île de Loire.

Choix du site :

Se renseigner sur la météo prévue. Cela permet d’anticiper un éventuel risque de montée des eaux surtout si la rivière est petite (installation du bivouac plus en hauteur). Bien prendre en compte aussi l’amont. De gros orages peuvent faire monter le niveau de l’eau où l’on se trouve même s’il a plu des dizaines de kilomètres en amont. Bien se renseigner aussi s'il y a des lâchés d'eau sur la rivière que l'on parcourt (exemple : la cure dans le Morvan, où il y a des lâchés programmés pour les amateurs d'eau vive).

Il faut toujours bien anticiper lorsque l’on cherche un bivouac . Ne pas s'y prendre trop tard. Par expérience, il faut parfois s’arrêter plusieurs fois pour trouver « le » bon endroit.

Les éléments que nous prenons en compte avant de poser le campement :

-Emplacement : Il doit être plat. C’est très important pour passer une bonne nuit, même une faible pente nous fait rouler hors du matelas. Tenir compte des débris au sol. Surtout piquants (ronces, branches acacia) pouvant crever le matelas gonflable.

- Endroit à l’abri du vent

- Emplacement suffisamment surélevé : protection contre une eventuelle montée des eaux, humidité, etc.…

- Contrôle de l’état des arbres aux proches abords : Permet d’éviter de se prendre une branche morte sur la tête pendant la nuit surtout s’il y a du vent.

- Zone marécageuse à proximité ou non : Nos amis les moustiques raffolent des eaux stagnantes et peuvent facilement nous pourrir la soirée à nous harceler.

- Tranquillité du site : Ville, autoroute, voie de chemin de fer, aspiration d’eau d’irrigation pour l’agriculture….Tous ces facteurs peuvent être générateur de bruit et déranger pendant la nuit ou tôt le matin. Parfois nous n’avons pas le choix, alors ce n’est qu’une histoire de compromis.

bivouacs bords de Loirebivouacs bords de Loire

bivouacs bords de Loire

Le Montage du bivouac :

En général nous mettons 30 minutes avec notre matériel et notre expérience à l'installer.

Voici les étapes que nous réalisons :

  1. Bien sortir le canoë de l’eau ou sinon bien l’attacher
  2. Transport du matériel sur le site
  3. Montage de la tente (à deux)
  4. Gonflage matelas, installation duvet, oreillers, rangement des affaires (des affaires bien rangées sont plus facilement retrouvées lorsqu’il fait nuit)
  5. Ramassage du bois pour le feu, préparation du foyer
  6. Installation du coin repas (table, chaises)

J’espère que ce petit article pourra en aider certains pour leurs sorties. Le bivouac est vraiment un moment à part entière dans une aventure sur l’eau. Presque aussi important que la descente elle-même. Il nous apporte un moment de connexion privilégié avec les éléments. Nous prenons souvent conscience à ce moment là, que toute la nature vie autour de nous et que nous faisons partie d’elle

Si vous désirez aller plus loin concernant le bivouac, je vous mets un lien vers le forum davide manise qui est trés complet.

Nous vous souhaitons de trés beaux bivouacs.

Choisir son bivouac en canoë-campingChoisir son bivouac en canoë-camping

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article